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Passang & Thinlay's blog
29 avril 2009

soutenir la cause tibétaine

mandala2

article paru dans THEdifferentmagazine

Par Catherine Maillard
Ce n'est pas parce que les JO sont terminés qu'il faut tourner la page et cesser d’informer sur l’actuelle occupation du Tibet au mépris des règles du Droit International.

Sous occupation chinoise depuis 1950, le peuple tibétain mène une résistance pacifique guidée par les principes de la non-violence ainsi que celui de la Vérité, prônant de réelles valeurs de tolérance, et de spiritualité vivante. Au-delà de notre fascination mystique pour le Tibet - le Toit du monde -, nous sommes tous concernés en termes d’humanité. En effet, selon le bouddhisme tibétain, nous sommes tous inter-reliés.

C’est certain, les combats à mener sont nombreux sur notre planète. Toutefois, soutenir la cause tibétaine n’est pas un simple acte de citoyenneté, ni de bonne conscience, c’est aussi un engagement spirituel. Sans forcément suivre les enseignements bouddhistes tibétains, mieux les connaître peut permettre d’en faire écho au quotidien. Comme une manière d’exprimer sa compassion pour la souffrance d’un peuple, un message d’espoir à ceux qui continuent d’affirmer leur conviction et leur foi en la paix universelle. Y renoncer équivaudrait à condamner la culture tibétaine à emprunter la même voie que celle des aborigènes et autres indiens d’Amérique - celle du folklore.

Sur le chemin de la connaissance de soi, et de la véritable nature de l’être, cher au XIVe Dalaï -Lama ,   on distingue quatre grands principes fondamentaux.

Au-delà de l’ego !
Le premier manteau que l’on dépose en offrande à l’orée de tout voyage spirituel est son ego. Le Dalaï-Lama en distingue deux sortes. L’un correspond à une très haute idée de soi-même. Ce genre d’ego est extrême, c’est une fausse route génératrice d’ennuis.
L’autre expression du moi correspond à un sentiment fort qui est de l’ordre de « je peux faire », « je dois prendre cette responsabilité ». Ce sentiment de soi est nécessaire. C’est la base de la détermination humaine. Perdre le sentiment de soi-même c’est risquer le découragement, le doute, la haine de soi et donner libre cours à la manipulation.
Retenez qu’apaiser le mental fortifie l’ego. Lorsque vous laissez la pensée se déposer tranquillement, de façon spacieuse, alors le mental se calme, la confusion se dissout. La méditation et la respiration peuvent vous y aider.

La violence n’est pas la voie
Quant à l’attitude à adopter face à l’ennemi,  le Dalaï-Lama donne sa propre réponse, une constance dans ses enseignements : « Qu’est-ce que l’ennemi sinon moi-même ? mon ignorance, mon attachement, mon désir, mes haines. ». En clair, la paix commence à l’intérieur, la seule posture valable pour en finir avec la violence. Une évidence et un défi en même temps.
Retenez de ne pas céder à nos formes de violence quotidienne. Commencez par  regarder la beauté radieuse des effigies des divinités, leur sourire d’une infinie douceur, ou un portrait du Dalaï-Lama. Les êtres réalisés sont « contagieux » en quelque sorte, ils montrent la voie paisible. Libre à vous ensuite de poursuivre avec des lectures, ou des enseignements.

Un certain sourire
L’optimisme est  la clé.  Loin d’être une inclinaison infantile, la joie et l’humour sont considérés comme des méthodes pour développer la connaissance de soi et la sagesse. Ils font partie de l’enseignement. Lors de joutes oratoires organisées pour affûter son esprit, l’humour est récompensé, il permet de retourner les postulats de son adversaire.
Retenez de cultiver votre joie de vivre. Au menu de nos prochaines journées, on pourrait imaginer privilégier le sourire, facéties et communication joyeuse avec ses proches, son collègue de bureau, son voisin de palier, ou de serviette de plage et tout autres bipèdes nous accompagnant dans cet incroyable périple qu’est la vie.

Nature je suis
Dans son pèlerinage de trois jours et trois nuits autour du mont Kaïlash, au Tibet, Claude B. Levenson, amie du Tibet et interprète des enseignements de sagesse du Dalaï-Lama avance d’un pas régulier quand les nuages masquent le soleil et que le vent devient mordant. Elle reconnaît ne pas souffrir de la rudesse de la marche, comme si « éblouie par la majesté environnante à la fois immuable et toujours différente de la nature, j’étais entrée dans le paysage. » Au terme du voyage, la montagne a délivré son secret « de gratitude envers le passé, de disponibilité envers le présent, de responsabilité envers l’avenir ».
Retenez de prendre le temps de se plonger dans la nature, mer, sentiers, campagne, pour vous ouvrir à l’harmonie. Au détour d’un champs de tournesol, déposez vos rancœurs dans la terre,  et remerciez votre histoire, laissez émerger un flot de gratitude. Sentez-vous intensément vivant, immergé dans l’instant présent.

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Commentaires
B
Je ne connaissais pas Catherine Maillard,<br /> suis allée visiter son site... intéressant...<br /> <br /> J'ai relu l'article et maintenant je sais qu'elle<br /> sait de quoi elle parle...<br /> <br /> http://www.catherine-maillard.com/
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