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Passang & Thinlay's blog
27 janvier 2010

himalaya, le chemin du ciel...........toute petite info, encore toute chaude

les_chemins_du_ciel

le deuxième film de Marianne Chaud est nominé aux Césars dans la catégorie : Meilleur documentaire

Himalaya_le_chemin_du_ciel_

Dès les premières images on est ailleurs. Presque sur une autre planète. Autre espace et autre temps. Un paysage d'une beauté à couper le souffle, tellement grandiose qu'il en est presque inhumain, tellement aride, tellement âpre qu'il en est effrayant. Un village rudimentaire accroché on ne sait comment à flanc de montagne, dans une vallée perdue à 4000 mètres d'altitude, au cœur de l'Himalaya. Aucun humain n'habite plus haut dans la région, et sans doute dans le monde! Bienvenue au monastère de Phuktal, dans la région du Zanskar, à l'extrême nord de l'Inde. Un coin inaccessible huit mois sur douze. Une petite communauté religieuse bouddhiste vit ici une existence moyenâgeuse, à des années-lumière de la modernité et du confort.
La jeune réalisatrice Marianne Chaud, ethnologue de formation et de pratique, a travaillé au Zanskar pendant huit ans, effectuant des séjours de plusieurs mois dans différents villages, apprenant la langue des Zanskaris, adoptant leurs règles de vie, participant à leurs travaux. Elle a réussi à accéder à Phuktal, ce petit morceau du toit du monde, à se faire accepter par les moines, et à partager leur vie pendant trois mois.

Elle raconte cette expérience hors du commun : « Quand je suis arrivée au monastère, après plusieurs jours de marche, les moines ont tout d'abord refusé que je les filme. La première difficulté a donc été de me faire accepter avec ma caméra en nouant une relation de confiance avec l'ensemble des moines. Les autres difficultés concernent les conditions géographiques et climatiques. Dans la cellule que les moines m'avaient prêtée, la température descendait jusqu'à -15 ou -20 degrés. Pas d'eau chaude pour se laver, pas de fruits ni de légumes. Le menu se limitait à de la farine d'orge bouillie. Sans oublier le manque d'oxygène à près de 4000 mètres d'altitude. Pour la caméra, je rechargeais les batteries grâce à un panneau solaire. Mais je ne pouvais pas visionner les rushes. L'écriture du film s'est donc faite au montage. »
Une fois intégrée à la vie du groupe, Marianne Chaud s'est spécialement intéressée aux enfants moines, et plus particulièrement à Kenrap, 8 ans, qui sera la figure centrale du film. À l'âge de 5 ans, Kenrap, convaincu d'être la réincarnation d'un vieux moine, a demandé à venir vivre au monastère. Ses parents l'ont donc confié à son oncle, lui-même membre de la petite communauté.
Dans les pas de ce gamin étonnant, qui a gardé la spontanéité de son âge, on suit les cours de philosophie, les corvées de bois et d'eau – séquences incroyables où on voit les enfants, des fagots de bois sur les épaules, crapahuter sur des sentiers vertigineusement escarpés –, les jeux et les prières, ou encore l'épique périple hivernal pour procéder aux rituels d'abondance dans les villages de la région.

Jamais pittoresque, encore moins « touristique », Himalaya, le chemin du ciel témoigne en permanence de la profonde connaissance qu'a la réalisatrice de cette région et des gens qui y vivent. Son regard est toujours juste et respectueux, et il fait toute la beauté de son film.

Source: Allocine.com

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Commentaires
B
Et c'est bien mérité!
C
Parce qu'il et elle le valent bien!.<br /> C'est super
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